Depuis le 29 novembre 2019, La National Gallery of Denmark ou Statens Museum for Kunst (SMK), valorise sa collection avec le lancement d’une plateforme en ligne. A cette occasion, 40 000 oeuvres ont été numérisées et mises à disposition gratuitement en Open Content. Ce projet a également la particularité d’utiliser la technologie de l’intelligence artificielle. Explications.

Un projet en évolution permanente
Lancé en 2016, le projet numérique, nommé SMK Open, vise à rendre la collection et les documents numériques du musée SMK disponibles en ligne via des plateformes. Le musée abrite la plus vaste collection d’art du Danemark. Son directeur, Mikkel Bogh, le rappelle : « Nous sommes le musée d’art du pays entier et la collection appartient à tous les Danois. Alors bien sûr, nous devons nous efforcer de rendre notre art aussi accessible que possible pour tous. Pour le dire simplement: plus l’art est vu et utilisé, plus nous nous rapprochons de notre mission de galerie nationale du Danemark. »
Le projet a été financé par Nordea-fonden. Cette année, il évolue puisque le musée lance une nouvelle plateforme en ligne permettant d’accéder à la collection d’œuvres d’art du musée. De nouvelles fonctions de recherches ont été mises en place afin de rendre l’accès à la collection plus facile et intuitif.
La nouvelle plateforme
« Nous travaillons constamment à rendre la collection du musée pertinente et accessible au plus grand nombre. Maintenant, nous espérons que les choses seront plus faciles pour quiconque souhaite explorer ou utiliser la collection de manière numérique – y compris pour ceux qui souhaitent parcourir les œuvres de manière plus intuitive sans nécessairement avoir préalablement décidé quel artiste ou quelle période de l’histoire de l’art les intéressent » explique Jonas Heide Smith, responsable de SMK Digital.
La plateforme permettra aux internautes de rechercher des œuvres décrivant des sujets précis ou encore celles qui ont été réalisées avec des couleurs de palettes spécifiques. Tout un panel de filtres sera à disposition afin d’affiner les recherches.

Via la plateforme, le public pourra également télécharger en HD gratuitement les œuvres numérisées du musée afin de les utiliser. Il sera ainsi possible de créer des produits dérivés, d’utiliser les images dans les livres, articles, manuels scolaires, etc. La collection en Open Content comprendra notamment des oeuvres de Vilhelm Hammershøi, Anna Ancher et LA Ring.
Pour le moment, la plateforme est lancée en version bêta afin qu’elle soit testée et améliorée en fonction des remarques des utilisateurs. Elle est déjà disponible ici.
L’intelligence artificielle au cœur du projet

Les 40 000 œuvres, numérisées pour la plateforme, ont été analysées, triées, renseignées grâce à la technologie de l’intelligence artificielle. Jonas Heide Smith explique pourquoi ils ont opté pour cette technologie : « Demander à des personnes réelles de baliser toutes les œuvres serait extrêmement coûteux et prendrait beaucoup de temps. En outre, il serait très fastidieux de modifier la procédure ultérieurement; il vous faudrait parcourir à nouveau toute la collection. Grâce à l’intelligence artificielle, nous pouvons faire le travail rapidement pour nous concentrer sur des tâches plus complexes et plus créatives »
Ainsi, l’intelligence artificielle a permis dans ce projet de réaliser une analyse et un tri en peu de temps afin de permettre au public de faire une recherche avancée dans le catalogue d’oeuvres.
Mon avis
En lançant cette plateforme, l’objectif du musée n’est pas seulement de faciliter l’accès à ses collections mais aussi de permettre à n’importe qui d’utiliser les données du musée pour créer des sites web, des applications ou encore des produits . D’ailleurs, pour favoriser cet usage, la SMK a publier une application (API – Application Programming Interface) qui contient l’ensemble des données numériques du musée. L’API permet aux entreprises et particuliers de créer leurs propres applications, sites internet directement. Ainsi, cette plateforme s’inscrit dans la continuité du premier projet, le SMK Open, qui a permis de rendre la collection du musée disponible gratuitement pour tous.
Sources