La Tate Britain (National Gallery of British Art) à Londres offre à ses visiteurs, depuis le 2 août 2019, l’expérience en réalité augmentée « The Virtual Wing » permettant de redécouvrir huit œuvres d’art.

« The Virtual Wing », un projet innovant
Pour réaliser cette expérience, la Tate Britain a mis en place un partenariat avec Facebook. L’entreprise s’est alors associée à la société de design TheMill pour concevoir cette exposition en réalité augmentée. Au total, ce sont huit oeuvres qui ont été transformées grâce à cette technologie via la plateforme Spark AR de Facebook.
Facebook explique d’ailleurs l’importance de ce partenariat avec le célèbre musée : « Les musées font partie de nos institutions culturelles les plus importantes. Ils préservent l’art et l’histoire, tout en constituant l’épine dorsale de nombreuses communautés urbaines dynamiques. Notre partenariat avec Tate est une première étape. Nous sommes ravis de continuer à explorer les moyens par lesquels la réalité augmentée (AR) peut enrichir la visite des musées et des galeries pour accroître la sensibilisation et l’appréciation des nouvelles générations. »
Voir le teaser ici.
Comment ça fonctionne ?
A l’aide de l’appareil photo de leur Smartphone et de l’application Instagram, les visiteurs du musée peuvent activer l’expérience et découvrir les huit œuvres. Attention, l’expérience Instagram n’est que possible in situ.
Les œuvres à redécouvrir via la réalité augmentée
Elles ont été sélectionnées afin de pouvoir raconter de nouvelles histoires. Voici les descriptions partagées par Facebook© :
- Pêche sur le sable de Blythe-Sand – Joseph Mallord William Turner : précédemment déchirée en cinq morceaux, la toile a depuis été réparée. Lorsqu’elle est visionnée par la caméra Instagram en utilisant l’expérience Spark AR de Tate, la toile semble se déchirer une fois de plus.
- Les amateurs de musique tye-wig (« Les musiciens de la vieille école ») – Edward Francis Burney : l’effet AR produit une cacophonie visuelle lorsqu’une lampe se balance sauvagement, un perroquet errant vole une perruque, etc.
- Un jeune homme qui raconte des histoires à des dames – Simeon Solomon : le tableau se prête bien à l’ambiguïté. La caméra Instagram incite à rencontrer des visiteurs.
- The Cholmondeley Ladies – artiste britannique inconnu : donnant vie à l’inscription du tableau, cet effet Spark AR souligne ici la symétrie avec une série de vignettes kaléidoscopiques montrant des jumelles de leur naissance à leur mariage.
- Autoportrait – Gwen John : femme bisexuelle travaillant dans une industrie largement dominée par les hommes, Gwen John a également été largement éclipsé par son frère Augustus et son célèbre amant, Rodin. L’effet Spark AR permet de la rencontrer alors qu’elle réalise son autoportrait.
- Ferme à Watendlath – Dora Carrington : cette œuvre juxtapose la grande échelle de montagnes voluptueuses avec deux minuscules formes féminines au premier plan. L’effet AR de la caméra Instagram déclenche une animation où les grandeurs sont inversées.
- Carnation, Lily, Lily, Rose – John Singer Sargent : l’artiste croyait fermement en l’heure d’or, ces précieux moments où la lumière est parfaite pour capturer une scène. L’effet Spark AR permet de suivre le passage du temps et son effet sur la scène lorsque les lanternes scintillent, les fleurs fanent et meurent et que la lumière passe au noir.
- Tête d’homme – John Simpson : après avoir quitté les Etats-Unis pour Londres en 1865, Ira Frederick Aldridge est devenu le premier acteur noir à jouer Shakespeare sur une scène britannique. Est-ce le portrait d’un homme dirigeant ou d’un homme ordinaire ou un symbole de liberté ? En bougeant de gauche à droite avec la caméra Instagram, l’éclairage et le regard d’Aldridge changent.

Mon avis
En utilisant la réalité augmentée, la Tate Britain propose de voir sous un nouvel angle huit œuvres d’art via Instagram. Ainsi, Spark AR permet « d’aider les gens à apprendre et à se connecter au monde qui les entoure de manière différente et interactive », selon Matthew Roberts, responsable produits chez Spark AR.
Sources