L’avis de Georges Bischoff sur l’intégration des nouvelles technologies en Histoire (1)

Il y a deux ans, lors de mon année de licence en communication à Strasbourg, j’ai réalisé un mémoire sur l’usage des outils numériques par les historiens et les évolutions qu’a permis ce type de technologie au métier d’historien. Pour ce faire, j’ai mené une enquête auprès de professionnels en les interviewant et en leur soumettant un questionnaire. Précédemment, je vous avais déjà retransmis l’interview de Frédéric Clavert, docteur en histoire contemporaine et ingénieur de recherche pour le labEx « Écrire une Nouvelle Histoire de l’Europe ».  Aujourd’hui, j’ai décidé de vous partager celle de Georges Bischoff, professeur émérite en histoire médiévale à la Faculté des sciences historiques de Strasbourg, qui était encore en fonction lors de mon entretien avec lui en 2015.

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Palais Universitaire de Strasbourg où se trouve la faculté des sciences historiques

Cet entretien avec Georges Bischoff traite de ses usages en termes d’outils numériques aussi bien en tant que professeur qu’en tant que chercheur. L’idée est de savoir comment son métier a évolué et les changements qu’il a connu au niveau de la digitalisation de certaines tâches.

 

Qui est Georges Bischoff ?

Aujourd’hui professeur émérite, Georges Bischoff a été professeur en histoire médiévale. Plus précisément, il était spécialisé dans la fin du Moyen Âge et le début des temps modernes. Lors de mon interview le 3 février 2015,  il s’agissait de sa dernière année de fonction. En plus de son métier de professeur, il était également chercheur au laboratoire ARCHE à la faculté des sciences historiques de Strasbourg.

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Concernant le numérique, Georges Bischoff est un grand adepte. Il m’avait indiqué utiliser quotidiennement son ordinateur et que les travaux par écrit avaient disparu de ses habitudes. En effet, depuis 1988, il utilise un logiciel bibliographique “Gestbib” où il a pu créer un fichier de 8000 noms de personnages. Ainsi, la rédaction de fiches à la main ainsi que la classification manuelle ont été rayées de son quotidien.

 

Quels sont les outils numériques qu’il utilisait et pour quelles raisons ?

  • Le power point : il s’agit de l’outil qu’il utilisait le plus puisqu’il m’avait indiqué en créer plus de 100 par an car les cours qu’il donnait étaient différents d’une année à une autre. Le power point a révolutionné son enseignement puisqu’il permet de transmettre à ses élèves des connaissances au travers d’images, de cartes, de vidéo et de son. Seuls points négatifs pour lui : préparer des power point prend du temps et certains d’entre eux nécessitent d’être mis à jour régulièrement.
  • L’appareil photo numérique qu’il possédait en permanence sur lui. Il stockait toutes ses photos sur son ordinateur afin de les analyser sur écran. Grâce à la fonctionnalité du zoom, il pouvait analyser des textes anciens. Lors de l’entretien, il m’avait informé qu’il réalisait environ 2000 photos tous les 5 mois. Comme à ce jour, il ne fait plus développer ses photos, il s’agit d’une véritable économie. D’ailleurs, ses photos en version numérique servaient également dans son enseignement avec surtout de l’analyse d’image (exemple d’un séminaire où des étudiants ont analysé un fond d’archives qu’il avait pris en photo).
  • Les sites spécialisés : Georges Bischoff utilise deux sites dans ses recherches, le portail Menestrel , qui renvoie vers des sources et des travaux en ligne sur l’époque médiévale, et le portail Alsacia Numerica  qui donne accès en ligne à des documents numérisés en Alsace et dans le Rhin supérieur au Moyen Âge.

 

D’autres outils numériques sont également utilisés par Georges Bischoff. Vous les découvrirez la semaine prochaine dans le second article de l’interview. De plus, vous prendrez connaissance des avantages et des inconvénients que suscitent ces technologies pour l’évolution du métier d’historien, selon Georges Bischoff.

 

Lire la suite de l’interview

 

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